vendredi 12 janvier 2018

En ce 12 janvier je tiens à adresser à chacun d'entre vous mes meilleurs vœux pour 2018 et une bonne année berbère 2968 ! Assegas ameggaz, Yennayer assaadi !

Assegas amegaz 2968-Bonne année 2018 à toutes et à tous mes ami(e) Kabyles -amazigh ou de culture Kabyle-Amazigh la ou ils se trouvent ....

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Assegas amegaz 2968-Bonne année 2018 à toutes et à tous mes ami(e) Kabyles -amazigh ou de culture Kabyle-Amazigh la ou ils se trouvent ....
Aujourd'hui, que sait-on des origines de cette fête et que signifie Yennayer ?
Les Amazighs, comme tous les peuples du monde, avaient besoin d'un calendrier pour gérer le temps et organiser leur vie. Yennayer est donc le premier mois de l’année dans le calendrier amazigh. Amenzou n’yennayer, le jour de l’an amazigh coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien. Etymologiquement le mot Yennayer est formé : de ‘’Yen’’ qui veut dire premier et de ‘’Ayer‘’ qui veut dire mois.
L’avènement de Yennayer de l’an 951 avant Jesus-Christ du calendrier grégorien correspond à un événement politique de portée incommensurable pour les Imazighen. Nombreux dans les différentes armées des Pharaons, les Imazighen allaient peu à peu s’affirmer et influencer les Rois Pharaons. C’est ainsi qu’ils réussirent à arracher leur droit à observer leur propres rites comme les cultes funéraires, pratique spirituelle d’importance capitale à l’époque. Il en fut une qui ne pouvait passer inaperçue, le rite funéraire organisé à la mort de Namart, père de Sheshanq I qui allait bientôt être le fondateur de la 22ème dynastie pharaonique.
En effet, en l’an 950 Av.J., à la mort du Pharaon Psoussenes II, un Amazigh répondant au nom de Sheshnaq accède au statut de Pharaon d’Egypte en soumettant tout le Delta du Nil, ainsi que la grande prêtrise égyptienne sous son autorité, et fonda sa capitale à Bubastis. Auparavant, Chechanq I régnait sur un territoire allant de la partie orientale de la Libye actuelle jusqu’au delta du Nil. Il régna sur l’Egypte en tant que Pharaon de 950 jusqu’à 929 av. J.-C.
Soucieux de respecter la tradition pharaonique, son fils épousa la princesse Makara, fille du défunt Pssossenes II. En commémorant cet événement, Yennayer devient également le symbole des retrouvailles entre les Imazighen et leur histoire plusieurs fois millénaire, de laquelle ils ont été injustement spoliés depuis maintenant deux millénaires.

La célébration de yennayer

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Pour les Imazighen, Yennayer est d’abord une porte qui s’ouvre sur le nouvel an et appelée ’tabburt useggwass’ (la porte de l’année). Sa célébration s’explique par l’importance accordée aux rites et aux superstitions de l’époque dont certaines subsistent encore de nos jours. La période en question attire particulièrement l’attention car la saison correspond à l’approche de la rupture des provisions gardées pour l’hiver. Il convient donc de renouveler ses forces spirituelles en faisant appel aux rites. À cette époque de l’année, le rite doit symboliser la richesse. Ainsi, pour que la nouvelle année entamée soit plus fructifiante et la terre plus fertile, il convient de se purifier et de nettoyer les lieux. On obéit également aux lois rituelles telles que le sacrifice d’un animal (Asfel) sur le seuil de l’année, comme on le fait encore de nos jours sur les fondations d’une nouvelle bâtisse. Le rituel asfel symbolise l’expulsion des forces et des esprits maléfiques pour faire place aux esprits bénéfiques qui vont nous soutenir l’année durant. Si les moyens le permettent, seront sacrifiés autant de bêtes qu’il y a de membres de famille. La tradition a retenu le sacrifice d’un coq par homme
Le nouvel an est souvent caractérisé par la manière de le fêter et de l’accueillir. Il est conçu comme un renouvellement, une initiation à un nouveau cycle temporel. On le désigne par différents termes tels : Id’ n Yennayer (la nuit de janvier);
Dans la région de la Kabylie en Algérie et même dans la plupart des wilayas du pays, on prépare souvent une bouillie contenant le pois chiche, blé, et la fève et le noyau de datte et on sert aussi les dattes et les chênes comme dessert. Ainsi, toute la famille se réunit autour de ce plat pour célébrer la nouvelle année; celui qui trouvera le noyau de datte est chanceux. Le noyau de datte porte bonheur (symbole d’une année joyeuse et prospère). Dans certaines régions, la célébration de Yennayer dure jusqu’à trois jours. Chaque jour on y prépare un plat différent : le premier jour, on y prépare la bouillie, le deuxième jour le couscous aux sept légumes et le troisième jour, on y prépare des poulets.

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vendredi 29 décembre 2017

Algérie. Tamazight, une cause culturelle et démocratique

Algérie. Tamazight, une cause culturelle et démocratique

Début décembre, des milliers de manifestants ont défilé pour la reconnaissance effective de la langue berbère. DR
Début décembre, des milliers de manifestants ont défilé pour la reconnaissance effective de la langue berbère. DR
La revendication politique et linguistique berbère revient au premier plan du débat politique. Une question posée à toute l’Afrique du Nord.
Un pays peut-il tenir ad vitam aeternam à distance une part de lui-même ? Début décembre, la question amazighe – berbère – s’est rappelée sans crier gare au souvenir des dirigeants algériens. Pendant plus d’une semaine, des milliers de lycéens et d’étudiants sont descendus dans les rues de Vgayet (Bejaïa), Tizi Ouzou ou Tuviret (Bouira) pour exiger la reconnaissance effective du tamazight, le berbère, comme langue nationale et officielle, et, surtout, des moyens pour la généralisation de son enseignement sur tout le territoire algérien. De quoi rappeler, dans cette région rebelle, les mobilisations sociales, politiques et culturelles du printemps berbère de 1980 et du printemps noir de 2001. Ce qui a mis le feu aux poudres ? Le rejet par les députés de la majorité présidentielle d’un amendement au projet de loi de finances 2018 prévoyant des moyens pour l’enseignement du tamazight, déposé par une députée du Parti des travailleurs (PT).

Un enjeu politique qui peut rassembler et unifier

Du côté du pouvoir, on préfère voir dans ces manifestations un éphémère feu de paille. Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, s’en est pris vertement, il y a quelques jours, aux contestataires : « Ceux qui prétendent que l’État a oublié le tamazight sont en train de mentir au peuple. Ils veulent semer l’anarchie et emprunter d’autres chemins pour allumer un brasier. » Une vulgate nationaliste que conteste le producteur de cinéma Yacine Teguia, secrétaire général du Mouvement démocratique et social (MDS), qui voit dans ce combat culturel un enjeu démocratique. Pour lui, « la Constitution algérienne, même si elle reconnaît le tamazight comme langue nationale et officielle, continue de privilégier la langue arabe, toujours seule langue d’État » et, surtout, « les moyens nécessaires à la promotion de la production culturelle, artistique, littéraire, scientifique dans cette langue manquent toujours cruellement ».
Dans un appel publié ces jours-ci, une soixantaine d’intellectuels et de militants voient dans la reconnaissance de la langue et de la culture berbères une « cause nationale ». « Malgré toutes les campagnes de diabolisation et d’acculturation engagées par les colonialismes, mais aussi par les pouvoirs successifs depuis l’indépendance à l’encontre de cette culture ancestrale, le tamazight demeure une cause commune sans laquelle l’Algérie ne peut se rassembler et s’unifier », insistent-ils. Le tamazight, cause commune, une question posée à toute l’Afrique du Nord, de Casablanca à Tripoli…
ROSA MOUSSAOUI
JEUDI, 28 DÉCEMBRE, 2017
L'HUMANITÉ

jeudi 28 décembre 2017

Les pionniers : le pied est déjà dans l’étrier Par Amin Zaoui

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Depuis 1949, l’année de la crise berbère, les voix libres n’ont pas cessé de crier haut et fort appelant à “la réhabilitation pure et simple de la langue amazighe dans son sol natal, sur les langues de ses enfants”.
Depuis cette date, des générations ont vu, ont vécu l’amertume politique et identitaire pour assurer l’avenir de cette langue.
Au cours de cette période 1949-2016, beaucoup de voix nobles ont marqué l’histoire de la cause berbère. Si quelques-unes ont été atténuées, d’autres n’ont jamais baissé ni les bras, ni les plumes, ni les cordes !
La langue tamazight a subi tous les malheurs de l’Histoire. La folklorisation. La marginalisation. La banalisation. L’effacement. Le dénigrement. L’accusation de trahison nationale.
Si la génération d’aujourd’hui commence à voir une petite lueur, c’est d’abord grâce à la femme kabyle. Grâce à la femme chaouie, à la femme targuie, à la femme de Beni Snous et… bravo pour toutes ces femmes, grand-mères, mères, tantes, sœurs, filles, qui, avec fierté, ont sauvegardé haut cette langue dans leurs chants, dans leurs tenues, dans leurs arts culinaires.
Grâce à la musique, aux voix mielleuses des rossignols qui ont placé haut cette langue, sur les cordes, dans les airs et dans les cœurs. Bravo à Taos Amrouche, à Cherif Kheddam, à Cheikh El-Hasnaoui, à Slimane Azem, à Matoub Lounès, à Aït Menguellet, à Idir, à Takfarinas, à Hnifa, à Cherifa, à Karima, à Malika Doumaz…
Si la langue et la culture amazighes ont survécu, c’est grâce aussi aux écrivains courageux : les poètes, les nouvellistes, les romanciers et les chercheurs. Bravo à Si Mohand Ou Mhand, Belaïd Ath Ali, Rachid Aliche, Amar Mezdad, Ben Mohamed, Saïd Sadi, Da Abdallah Hammane, Brahim Tazaghart, Halima Toudert, Ahcène Mariche, Nadia Sadat, Lounès Améziane.
Si la langue amazighe a survécu, c’est grâce aussi aux traducteurs qui n’ont pas cessé de revivifier cette langue en lui injectant d’autres énergies linguistiques. Bravo à Saïd Boulifa (1863-1931), à Mouloud Feraoun, à Mouloud Mammeri, à Mohamed Arab Aït Kaci qui a traduit Le Vieil Homme et la Mer, au poète Abdellah Haman qui a traduit Roméo et Juliette de Shakespeare, au poète Louni Hocine qui a traduit Le Prophète de Khalil Gibran. Bravo aux traducteurs du Coran : Kamel Naït Zerrad, Ramdane Aït Mansour et Si Hadj Mohand Tayeb.
Bravo à ceux qui ont gardé la place de cette culture à travers la langue française : Taos Amrouche, Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Nabil Farès, Tahar Djaout, Youcef Nacib, Tasaâdit Yacine, Abdennour Abdesselam, Salem Chaker, Saïd Chemakh, Youcef Merahi, Younès Adli, Rachid Mokhtari, Abderrezak Dourari… et d’autres. Bravo à une centaine d’associations culturelles implantées dans toute l’Algérie, qui ont offert un travail culturel de proximité d’une grande qualité, et qui ont participé à l’apprentissage de la langue tamazight en l’absence de son enseignement à l’école publique.
Le combat intellectuel pour “le droit à la vie  pour la langue amazighe” creuse une nouvelle étape, certes beaucoup de choses ont été réalisées, mais cela n’est que le commencement d’un long parcours. Mais le pied est déjà dans l’étrier !

Amin Zaoui
aminzaoui@yahoo.fr
source : https://www.liberte-algerie.com/chronique/les-pionniers-le-pied-est-deja-dans-letrier-341

Édition du timbre de Mouloud Mammeri.

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mercredi 27 décembre 2017

Conseil des ministres: Yennayer journée chômée et payée dès le 12 janvier 2018

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Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé, mercredi lors de la réunion du Conseil des ministres, sa décision de consacrer Yennayer journée chômée et payée dès le 12 janvier 2018. 
Le chef de l’Etat « a enjoint au gouvernement de ne ménager aucun effort pour la généralisation de l’enseignement et de l’usage de tamazight, conformément à la lettre et à l’esprit de la Constitution. Le président de la République a également chargé le gouvernement d’accélérer la préparation du projet de Loi organique portant création d’une Académie algérienne de la langue amazighe », indique un communiqué rendu public à l’issue du Conseil des ministres.
« Dans le même esprit, et en présentant ses meilleurs vœux au peuple algérien à la veille de l’année 2018, le Président Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa décision de consacrer Yennayer journée chômée et payée dès le 12 janvier prochain, le gouvernement étant chargé de prendre les dispositions appropriées à cet effet ».
« Cette mesure comme toutes celles déjà prises au profit de notre identité nationale dans sa triple composante islamique, arabe et amazighe, confortera l’unité et la stabilité nationales, alors que des défis multiples internes et régionaux nous interpellent », a souligné le Président Bouteflika. APS
Yennayer : le nouvel an berbère